Aslan

« Impérieuse remise en question de l’idée même de peinture, l’œuvre de Y. ASLAN impose une réflexion sur les constituants du tableau comme sur les matériaux qui le composent.

Natif du Maine-et-Loire, sa douceur angevine n’a d’égal que sa puissance à investir la matière, provoquant ainsi de vives émotions et un profond questionnement sur un possible équilibre entre chaos et harmonie.

Véritable plasticien, Y. ASLAN donne à voir le tactile. Son travail n’est pas une peinture de symboles mais de signes : elle ne désire ni préfigurer ni annoncer une situation mais veut précisément « faire toucher du doigt ».

Son rapport au temps, à l’éternité, à l’infini ou encore à la tentation prend sa source notamment auprès des écrits d’Henry David THOREAU ou encore d’Oscar WILDE, cherchant par ailleurs à se libérer du savoir dans une série d’œuvres autodidactes à travers lesquelles il exprime l’humilité du peintre face à ce que Germain VIATTE appelait « la tendresse de l’imparfait ».

Se concentrant avant tout sur l’expressivité de la matière et la spontanéité du geste créateur, l’artiste aujourd’hui installé dans le Sud de la France parvient à donner à sa peinture une dimension à la fois cosmique et empirique, mêlant surfaces minérales et surfaces organiques dans un élan fortement inventif.

Les matières rugueuses, parfois craquelées, confirment que sa démarche est vouée à une analyse du statut du tableau et de sa persistance dans un moment donné de notre histoire. »

Le mot de l’artiste :

Je ne sais ni dessiner, ni peindre… Au fil des années, je me suis imprégné de myriades d’expériences, lors de salons, en galerie, au contact des artistes… avec une envie perpétuelle d’aller voir ce qu’il y a derrière. Puis un jour j’ai commencé à créer quelque chose.

Je ne sais toujours pas plus dessiner, ni peindre… Mais créer ça m’aide à m’exprimer… c’est plus facile qu’avec des mots, un peu comme si cet espace là était sans limite. Créer c’est devenu une véritable thérapie, qui me permet de faire ressortir toutes ces choses qui sont restées trop longtemps silencieuses. Aujourd’hui encore je ne sais toujours pas dessiner, ni peindre. Si je devais décrire ce que je fais, je vous dirais que je pratique l’alchimie.

J’extériorise mes pensées et mes émotions avec et dans les matières ; qu'elles soient céramiques, organiques ou métalliques. Ce qui est génial avec l’art, c’est que les interdits n’existent pas ; bien sûr que tout ne fonctionne pas, mais comme l'a écrit W. CHURCHILL : « La Réussite est l’aboutissement d’une succession d’échecs ».

Ce qui est extraordinaire c’est que, bien que je ne sache pas plus dessiner que peindre, mes créations parviennent à émouvoir. Elles peuvent interpeller du fait des jeux de textures et de leur esthétique, mais ce qui m’émerveille véritablement c’est de parvenir à toucher au-delà des apparences, et de finalement partager un peu de moi… sans un mot… un peu comme une correspondance de l’âme.

L’art comme passion

Avant d’oser créer, j’ai d’abord aimé. J’ai passé des années à collectionner, à contempler les œuvres des autres, à me laisser traverser par leurs émotions. Chaque objet me racontait une histoire, marquait un instant, me touchait sans que je ne sache vraiment pourquoi... et j’ai peu à peu compris que ce qui m’attirait n’était pas seulement la beauté, mais l'émotion qu’elles portaient. Être collectionneur, c’était déjà être en dialogue avec l’art ; mais un dialogue à sens unique. Et un jour, j’ai ressenti le besoin profond de passer de l’autre côté du miroir et de devenir à mon tour celui qui raconte.

L’art comme thérapie

La peinture est entrée dans ma vie comme une respiration. À une période où les mots ne suffisaient plus, elle m’a offert un espace pour me retrouver. Devant la toile, je pouvais enfin déposer mes émotions, mes doutes, mes blessures ; sans jugement. Chaque couleur posée, chaque geste instinctif devenait un pas vers un mieux-être, une manière d’apaiser ce qui bouillonnait en moi. Peindre m’a appris à écouter mes silences, à transformer mes fragilités en force, à transcender la douleur en lumière. Créer n’était pas seulement un acte esthétique, mais était devenu une nécessité vitale.

L’art comme partage

Aujourd’hui, je peins pour partager. Ce qui autrefois m’a aidé à me comprendre devient maintenant un moyen de créer du lien. Mes toiles racontent des fragments de vie, des émotions que d’autres peuvent reconnaître, s’approprier, ressentir à leur manière. Je ne cherche pas à plaire, mais à toucher. Chaque œuvre est une rencontre, une conversation silencieuse entre mon monde intérieur et celui du spectateur. À travers l’art, je transmets un peu de moi — avec sincérité et vulnérabilité ; dans l’espoir que chacun y trouve, ne serait-ce qu’un instant, un écho à sa propre histoire.

Bon à savoir

Aslan ne crée jamais pour produire. Chaque œuvre doit atteindre un niveau d’exigence qui le satisfait pleinement, quitte à reprendre, transformer ou même recouvrir entièrement une pièce jusqu’à ce qu’elle exprime exactement ce qu’il souhaite transmettre. Cette rigueur instinctive, presque viscérale, fait que rien ne quitte son atelier sans porter l’empreinte de son énergie, de son engagement et de son intention profonde. Chaque création qui en sort est ainsi une pièce aboutie, vibrante, façonnée jusqu’à la dernière nuance pour refléter fidèlement l’élan intérieur qui l’a vu naître.

Aslan

Blessure d'eternité

Dernière chance

Gourmandise

Luxure

Paresse

Envie

Avarice

Orgueil

Colère

Alchimie 001

Jupiter

Mars

Mercure

Voyage au coeur de l'univers artistique de

Le mot de l’artiste :

L'art est un partage, une émotion....

Bon à savoir